7 juillet 2008 - 14:00
Session 1 : Présentation de l’Outre-Mer Européen et de ses enjeux environnementaux
Selon les explications de Jean-Philippe Palasi, coordinateur de programme à l’UICN, six Etats membres de l’Union européenne (le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne et le Danemark) détiennent 28 « collectivités d’outre-mer » réparties sur trois océans ( Atlantique, Indien, Pacifique) et deux continents (Amérique du Sud et Antarctique).
Toutes ces régions sont extrêmement sensibles au changement climatique. Elles recèlent une diversité biologique très précieuse et fragile à la fois. Les mangroves des Caraïbes, les richesses halieutiques des Canaries, des Açores ou encore de Madère sont mises en danger. Comment concilier par ailleurs la vitalité et la jeunesse de la population de Mayotte, dans l’archipel des Comores, sans tuer son grand lagon, qui compte 20 espèces de mammifères marins ?
La Nouvelle-Calédonie, est le deuxième réservoir de diversité biologique au monde après Madagascar. Sur l’île de Rapa, en Polynésie française, on a dénombré 15 espèces de batraciens sur une distance équivalente de l’Arc de Triomphe à Notre-Dame ! La Guyane française, de la taille du Portugal, est le massif forestier le moins morcelé sur la planète.
Que deviendront les concentrations uniques d’oiseau des Iles Malouines/Falkland, de la Géorgie du Sud des Terres australes antarctiques françaises ? Si les glaces du Groenland poursuivent leur fonte à ce rythme, la Polynésie va se noyer.
Menaces et défis
On compte quatre menaces traditionnelles sur la biodiversité : la destruction des habitats par la construction, la pression démographique ; la pêche excessive ; les espèces introduites envahissantes, dont le rat est l’exemple le plus courant; la pollution d’origine agricole ou entraînée par l’orpaillage. Le changement climatique constitue une cinquième menace qui pourrait multiplier la complexité de la protection et son coût.
Jean-Philippe Palasi a encouragé tous les délégués présents à la conférence de La Réunion d’amender au plus vite le rapport présenté aujourd’hui même par l’UICN « Changement climatique et biodiversité dans l’outre-mer européen ». L’UICN fera un travail d’enrichissement du contenu jusqu’en décembre 2008 pour disposer ensuite d’un document de référence dans lequel tout le monde se retrouve dans les années à venir.
Jean-Philippe Palasi a confirmé que les émissions de CO2 dues principalement aux voyages en avion des 370 délégués venus de toute la planète (dont la Polynésie française, ou encore Sainte-Hélène) seront compensées à hauteur de 30'000 euros dans des projets de reforestation à Madagascar et dans l’océan indien.
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