7 juillet 2008 - 11:00
Ouverture : Perspectives sur les objectifs de la conférence
Paul Vergès, président du Conseil régional de La Réunion et ainsi que de l’ONERC (Observatoire national des effets du réchauffement climatique) a accueilli l’ensemble des participants à la conférence (500 personnes inscrites dont 370 venues de l’extérieur de l’île).
« C’est parce que tout ce qui se passe à l’extérieur a des conséquences aggravées pour noztre île que nous vous avons fait venir ici. Nous avons la volonté farouche de participer à la marche du monde », a expliqué Paul Vergès. Qui entend bien que La Réunion donne l’exemple, comme une île laboratoire. Beaucoup d’efforts sont faits en faveur de la géothermie et du photovoltaïque. Un grand parc national existe depuis 2007. L’enjeu de cette conférence est de sauver l’humanité elle-même et d’elle-même, car nous sommes à la fois acteurs et spectateurs d’un crime contre l’environnement », estime Paul Vergès.
« Bienvenue dans La Réunion des visages et des paysages », a enchaîné Nassimah Dindar, présidente du Conseil général de La Réunion (département). Elle préside le Comité opérationnel de l’Outre-Mer dans le processus de Grenelle en France. « L’outre-mer a fait 9 propositions qui devraient bénéficier d’un appui de 1,6 milliards d’euros entre 2009 et 2013. Nous parlons de crédit d’impôt pour des économies d’énergie, à l’encouragement de forages géothermiques, de taxe sur les activités aurifères, de la transmission des notions de protection environnementale à l’école, etc. » L’île compte 780'000 habitants aujourd’hui, et en attend 1 million en 2030. Comment loger alors tous les Réunionnais ? Comment assurer aussi un e production alimentaire locale suffisante et de bonne qualité ?
Russell Mittermeier, membre du Conseil de l’UICN et président de Conservation International a souligné que la France compte un nombre important de points très chauds pour la préservation de la diversité biologique. Il s’est félicité de l’initiative de Paris en faveur de cette conférence et assure que l’UICN sera là pour en assurer le suivi dans les années à venir.
C’est par une histoire traditionnelle chez les Inuit qu’Aleqa Hammond, ministre du gouvernement autonome du Groenland a introduit son propos. Ce conte parle d’une Nature échevelée, dont les hommes méprisent la beauté, et qui retient le gibier, les baleines et les phoques dont les Groenlandais on besoin pour se nourrir. Si elle a fait le voyage jusqu’à La Réunion, c’est pour exprimer sa conscience de l’interdépendance globale. « Nos glaces qui fondent vont noyer vos îles tropicales. Travaillons ensemble ! » Au nom d’une biodiversité bien comprise, tenant compte aussi de la diversité culturelle, elle s’étonne que le Parlement européen puisse vouloir empêcher les Groenlandais de pêcher la baleine. « C’est notre alimentation. Nous n’avons pas de poulet ni de légumes dans nos jardins ! »
Stefano Manservisi, directeur général de la Division Développement à la Commission européenne a répété toute l’attention qu’accordait l’UE à ce rassemblement sans précédent des régions ultrapériphériques et des pays et territoires d’outre-mer. « Nous reconnaissons l’orgueil de l’outre-mer, et nous somme prêts à travailler avec vous. »
Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Environnement a estimé qu’il est important aujourd’hui de combler le fossé qui existe entre l’attention portée au changement climatique et l’ignorance encore large autour de l’appauvrissement de la biodiversité. « Car celle-ci est à la fois une évidence et d’une complexité extrême. »
« Nous sommes réunis aujourd’hui pour peser sur le sujet de ce siècle. Nous faisons partie de la biodiversité. Essayons d’éviter la désorganisation pour la préserver. »
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