Saint-Denis de La Réunion, vendredi 11 juillet 2008 (UICN) Pour la première fois les entités de l’outre-mer européen se sont retrouvées à La Réunion, appelant à une action sur les impacts du changement climatique pour la préservation de la nature, annonce l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) à la conférence de La Réunion sur le changement climatique et la biodiversité dans l’outre-mer européen (7-11 juillet).
Avec une pression grandissante sur l’environnement et les modes de vie des populations, une meilleure gestion et plus de recherche sont nécessaires pour identifier les menaces causées par le changement climatique, permettant des mesures d’adaptation appropriées dans l’outre-mer européen.
« L’UICN est pleinement consciente de l’importance exceptionnelle de la biodiversité dans l’outre-mer européen lorsque l’on compare avec l’Europe continentale, et leur particulière vulnérabilité au changement climatique » déclare Ia directrice générale de l’UICN Julia Marton-Lefèvre. « A La Réunion, au Groenland ou à Tahiti, la biodiversité est une des principales ressources pour le bien-être des populations et du développement économique de ces territoires ».
Considérant le haut degré d’espèces d’oiseaux, d’animaux et de plantes trouvées nulle part ailleurs que dans ces entités, des scénarios climatiques spécifiques doivent être développés pour chacune, appuyé par un modèle régional qui devrait se construire sur le savoir-faire de l’Union Européenne et ses programmes de recherche.
L’outre-mer européen fait face non seulement à la menace des impacts du changement climatique mais aussi à d’autres, souvent corrélatifs, facteurs environnementaux tels que les espèces envahissantes, la pêche illégale, la surexploitation des ressources, la pollution et la destruction des habitats. Maintenant combinés au changement climatique, ces facteurs menacent les économies et les cultures uniques de l’outre-mer européen.
Prenant en compte les conséquences socio-économiques et les conséquences de ces menaces, l’Union Européenne doit apporter des financements pour assurer une sécurité environnementale aux individus, avec leur sécurité, leur santé et leur bien-être.
« La représentation de l’outre-mer européen dans les forum internationaux et régionaux doit être améliorée » ajoute Mme Marton-Lefèvre. “Et nous devons améliorer l’accès aux mécanismes financiers globaux, européens et régionaux. »
Beaucoup d’entités de l’outre-mer européen – comme La Réunion elle-même – ont des projets ambitieux et stimulants pour les énergies renouvelables. Dans l’application de ces projets il est crucial de prendre en compte les impacts potentiels sur la biodiversité.
Tous les Etats membres de l’Union Européenne concernés et l’Union Européenne elle-même devraient réaliser qu’avoir un tel réseau de 28 entités outre-mer réparties sur les océans du monde fournit une opportunité unique pour une action environnementale dans les endroits clé du monde.
« Beaucoup de ce qui peut être fait pour réduire les impacts du changement climatique dans l’outre-mer européen peut être développé pour une application dans l’Europe continentale. Ce dont nous avons maintenant besoin de l’Union européenne est la recherche, l’investissement et l’action,” précise Mme Marton-Lefévre. “Cette conférence a été une merveilleuse opportunité pour les représentants du monde entier de se réunir et nous faire avancer d’un pas vers une solution efficace à l’éternel problème pressant du changement climatique et la perte de biodiversité. »
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