Quelles alliances sont possibles entre l’UE, son outre-mer, les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et les Petits Etats insulaires en développement (PEID) pour contrer le changement climatique et la perte de biodiversité ?
En introduction, le président de séance, Rolph Payet - conseiller pour l’environnement du président des Seychelles et auteur du chapitre sur les îles dans le dernier rapport du GIEC relève l’importance pour le travail en réseau des coalitions qui existent déjà, qu’elles soient globales, régionales ou locales. Il estime qu’en rentrant chez eux, les participants à la conférence doivent convaincre la autorités de leur pays que l’adaptation au changement climatique doit commencer immédiatement.
Participant à la table-ronde :
- Yves Renard, coordinateur de l’initiative Caraïbes à l’UICN
- Stuart Stevenson, membre du Parlement européen
- José Gaillou, vice-président du Conseil général de la Guyane française
- Kenneth Ebanks, du gouvernement des îles Caymans
- Gerald Miles, The Nature Conservancy, Global Island Partnership
- John Crump, Strong Voices
- Lawrence Warnink, gouvernement des Antilles néerlandaises
- Calixte d’Ofray, Commission de l’Océan indien
Yves Renard préfère citer les caractéristiques de celles qui marchent bien : la légitimité, qui vient d’un statut, de la participation, le degré d’appropriation et l’équité, à savoir qu’une alliance doit toujours s’efforcer de donner la parole au plus marginalisés.
Struan Stevenson met en avant quant à lui l’importance de l’échange d’informations entre les milieux (gouvernements, chercheurs, secteur privé, société civile, parlements). Il cite pour exemple le fonctionnement des politiciens. Ceux-ci se sont dépêchés d’établir des quotas de production pour les biocarburants à l’horizon 2020.Maintenant qu’ils réalisent que les biocarburants peuvent affamer des populations entières, on revient en arrière. C’est l’exemple type de décisions prises sans information suffisante.
José Gaillou, de Guyane, estime que le contact humain possible dans une conférence comme celle de la Réunion est important pour faire durer une alliance. Il ajoute que des organisations de communautés autochtones, des indiens d’Amazonie, des kanaks, papoues, pygmées, etc. peuvent aussi être associées à la conservation de la biodiversité car elles sont directement touchées.
Pour fonctionner, les partenariats doivent être ouverts, estime Gerald Miles. Sans une vision fédératrice, il est difficile de mener une action commune. Une position que partage
John Crump. Dans son cas, le message des populations de l’Arctique est de dire que 2 degrés de réchauffement moyen sur la planète, à savoir 4 à 6 degrés pour l’Arctique, ce n’est pas vivable.
Calixte d’Ofray prend le cas précis de l’Alliance des petits Etats insulaires qui a vu le jour à l’occasion de la deuxième conférence mondiale sur le changement climatique. Selon lui, elle n’a pas encore fonctionné comme elle le devrait.
Alors comment tirer profit le maximum de cette alliance, comme de toute coopération possible ?
Les propositions sont les suivantes: améliorer l’accès aux institutions européennes ; encourager une approche participative de tous les secteurs ; allez voir les parlementaires de son pays pour les informer et les sensibiliser ; entretenir le réseau mis en place à La Réunion ; utiliser ce réseau, cette alliance pour mettre le sujet de la biodiversité sur le tapis de la prochaine conférence sur le changement climatique à Genève en 2009 ; les réseaux fonctionnent si leurs membres y participent activement ;
Où est le secteur privé dans ces alliances?
Rolph Payet estime qu’on invite souvent le secteur privé mais qu’il ne vient pas. Stuart Stevenson part plutôt d’un constat : deux représentants de l’industrie dans la salle, sur plusieurs centaines de personnes. Pourtant, selon son expérience au sein de la Commission européenne de la pêche, il estime que les échanges sont positifs avec les grandes sociétés actives dans ce domaine. Le secteur privé n s’engage pas dans un processus qui représente une menace, estime Yves Renard. Ou encore si les contours du projet sont trop vagues. De ce point de vue, il estime utile de toujours revenir au niveau local. Le secteur privé aime travailler dans un cadre solide, explique Gerald Miles. Il appécie donc les engagements politiques de haut niveau en faveur d’une alliance internationale. Important de définir les besoins pour partenariat. Quant à John Crump, il remarque enfin que les secteur économique des assurances est maintenant engagé à fonds dans la réflexion économique sur les changement climatique.
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