8 juillet 2008 - 10:45
Session 4 : La protection et la gestion des écosystèmes face au changement climatique
Les intervenants lors de cette session ont montré en substance que l’homme peut diminuer ses propres effets sur les écosystèmes en prenant des mesures très concrètes. Pour ne pas réinventer la roue, ce qui fait perdre du temps et de l’argent, l’échange d’informations sur les meilleures pratiques entre pays, régions et institutions est capital. Un point qui a été mis particulièrement en avant par Dominique Strasberg, le l’Université de La Réunion, spécialiste des espèces envahissantes. Des partenariats forts sont indispensable pour réussir.
Denis Girou, directeur du Parc national de la Guadeloupe, croit en la capacité des ères protégées à maintenir et renforcer la biodiversité. « Cela fait deux cents ans qu’on crée des zones protégées, mais nous n’en sommes toujours qu’à quelques pour-cents de la surface terrestre du globe et infiniment moins de la surface marine. Selon moi, la protection reste une valeur d’avenir. Peut-être devrions-nous changer de perspective, d’échelle par exemple, du pays au continent.»
Le message de Jeff McNeely, à la tête de la recherche scientifique à l’UICN va dans le même sens. « Nous n’avons aucune excuse quand nous laissons des espèces s’éteindre, a-t-il lancé. Regardez les baleines, beaucoup d’espèces autrefois menacées sont de retour. » Selon lui, une stratégie de conservation efficace doit essayer de combiner cinq caractéristiques : se baser toujours sur des données scientifiques fiables ; obtenir le soutien du public ; développer un modèle économique solide (il vaut la peine à cet égard de développer la réflexion sur la base économique des écosystèmes ; établir des partenariats forts avec tous les milieux (les jeunes, les vieux, le secteur privé, l’Etat, la société civile, les Eglises, etc.) ; enfin mettre en place un cadre juridique puissant, national comme international, en commençant déjà par appliquer les lois qui existent.
Bernard Salvat, de l’IFRECOR (Initiative Française pour les REcifs COralliens) se veut réaliste : « Nous n’empêcherons ni le typhons, ni les tsunamis, ni encore l’acidification des océans. C’est sur les facteurs anthropiques que nous devons agir en premier. Des récifs coralliens en bonne santé pourront encaisser une part des effets du changement climatique. »
Il se félicite donc de l’enregistrement au patrimoine mondial du récif corallien et des lagons de Nouvelle-Calédonie, qui est intervenu. « L’action locale sera payante », estime-t-il. Durant sa présentation, Bernard Salvat a utilisé des projections et scénarios très éclairants fournis par l’ICRI (International Coral Reef Initiative) sur l’évolutions possibles des récifs coralliens et des lagons à travers le monde.
Afin d’illustrer le rôle des ONG locales, Elsmarie Beukenboom, directrice de la Fondation des Parcs nationaux de Bonaire, une des six îles des Antilles néerlandaises, située au nord du Venezuela. Elle a expliqué tout simplement la politique systématique de l’exemple d’autonomie énergétique mise en place et le soin mis à optimiser tout le matériel utilisé par la Fondation. L’exemple est relayé auprès de l’ensembles des associations de l’île et une sensibilisation intensive est menée dans les écoles.
Quant à Benoît de Thoisy, de l’association Kwata, active en Guyane française, il a mis en avant l’impact positif d’actions concertée entre les principales ONG environnementales présentes sur le terrain, dont le WWF. Cependant, ils estime que la voix des ONG est encore trop souvent écoutée seulement, mais pas toujours entendue.
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