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Tuesday, July 8, 2008

PLENUM: La politique de l'UE et l'outre-mer

Session 6: How can European policies help address the environmental challenges in the ORs and OCTs?8 juillet 2008 - 16:15
Comment les politiques de l’UE peuvent-elles permettre de répondre aux défis environnementaux de l’outre-mer européen ?












Le président de la la session, Reuben Meade, ministre de l’Agriculture et de l’Environnement de l’île de Monserrat a d’emblée considéré que « la conscience sociale et environnementale des colonisateurs européens doit les pousser à un appui financier. Nous nous tournons vers nos partenaires européens, je dis bien… nos partenaires», a-t-il insisté.

« Réserver un espace à la nature qui sous-tend les services aux écosystèmes, c’est notre assurance bien-être pour notre avenir, a enchaîné Ladislav Miko, de la Direction générale (DG) Environnement de l’UE. Nous travaillons à intensifier le réseau de zones protégées Natura 2000. Certes, nous ne stopperons pas la perte de biodiversité en 2010, comme nous le voulions. Mais nous avons avancé. Car nous connaissons maintenant le coût de l’inaction.»

Il a invité les acteurs de l’outre-mer européen à entrer volontairement dans « un espace de création d’une approche plus fonctionnelle » de coopération, ainsi qu’à renforcer le travail en commun sur l’invasion des espèces exotiques, et enfin de rejoindre la plate-forme business et biodiversité.

Ana-Paula Laissy, DG Politique régionale de l’UE, en charge des régions ultrapériphériques (RUP). Ce sont sept régions de France (Guyane, La Réunion, Martinique et Guadeloupe), Portugal (Madère et Açores) et Espagne (Canaries) sont concernées. Elles font partie intégrante de l’UE. Après la pêche ces dernières années, les priorités sont aujourd’hui le changement climatique, l’agriculture, les migrations et la politique maritime. Sur la période 2007-2013, plus de 13 milliards d’euros sont disponibles pour les RUP (du fonds de développement régional, du fonds social). « Nous avons de quoi travailler ensemble », a assuré Ana-Paula Laissy.

Sa collègue Lut Fabert-Goossens (DG Développement) est en charge elle des 21 pays et territoires d’outre-mer (PTOM). Ceux-ci ne font partie intégrante de l’Union. Ils ne sont pas couvert par ses politiques mais par le régime d’association. L’argent vient du 10e fonds européen de développement (FED), soit 286 millions d’euros de 2008 à 2013. L’UE vient d’ouvrir début juillet une importante consultation publique sur son association avec les PTOM. Tout acteur des PTOM est invité à faire part de ces suggestions sur le site de la Commission à cet égard.

Quant à Clive Stanbrook, président de l’Association des pays et territoires d’outre-mer de l’UE (OCTA), il constate que son budget est plus retreint (80 millions pour 2008-2013). « Nous devons recevoir des fonds supplémentaires pour l’environnement, pour ne pas puiser dans les fonds de développement. »

Eric Blencowe
, du ministère de l’Environnement britannique (DEFRA), en appelle finalement à une amélioration du cadre de travail avec les PTOM.

José Gaillou, vice-président du Conseil régional de Guyane française rêve d’innovation de la part de la France et de solidarité de l’Union européenne. La Guyane a une forte démographie, une population jeune dont il faudra satisfaire les besoins en infrastructures dans les années à venir. « Notre forêt s’étend sur 7,5 millions d’hectares. Un responsable d’un Etat brésilien voisin parlait récemment de banque génétique dans l’intérêt de notre planète. Notre forêt absorbe aussi beaucoup de carbone. Nous ne bénéficions pas d’une fiscalité qui compense les crédits d’émission de carbone que nous permettons à la France de distribuer à ses entreprises. » José Gaillou s’est permis des estimations : « Pourquoi ne pas envisager le versement de 200 millions d’euros par an, ce qui serait plus que le budget de la région. Je propose que nous jouions la solidarité pour les générations futures, avec l’UE également. »

Small is beautiful ! Au milieu des budgets mastodontes, l’exemple de l’association SREPEN rapportée par sa présidente Gisèle Tarnus. L’association gère et observe l’espace protégé de La Roche Ecrite, au nord de La Réunion. Elle sauvé le tuit-tuit, oiseau dont il ne restait qu’une trentaine de couples en 1986, espèce propre à cette zone. Le travail de fourmi de l’association, financée par l’UE, permet encore de découvrir de nouvelles espèces de plantes. «Gisèle Tranus appelle à la création d’autres aires protégées sur l’île et demande de la cohérence de la part de l’UE, pour ne pas financer par ailleurs des projets nuisibles à la biodiversité.

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